Sablons rueLes prises de conscience prennent parfois du temps. Mais on pensait quand même qu’à Portiragnes, on avait bien compris que l’aménagement devait par obligation intégrer systématiquement les enjeux de la transition énergétique et écologique et qu’on était capable dans l’agenda des travaux et des aménagements urbains de prendre en compte le besoin des déplacements partagés et doux.
Et bien il n’en est rien et pour parer dans la précipitation au besoin de développer le parc de stationnement à la plage, devenu de plus en plus indispensable, on a sacrifié les déplacements en vélo avenue des Mûriers.
Là, où il aurait fallu penser ce nouvel aménagement en intégrant une piste cyclable qui serait venue dans le prolongement de la piste du canal et renforcer le réseau de pistes existantes sur la station, on a créé un seul parking pour les voitures réduisant la route et rendant la circulation à vélo presque impossible ou du moins très dangereuse pour celles et ceux qui se risqueront à braver en pleine saison la circulation sur l’avenue du Mûrier. Sans parler que ces places de parking risquent d’occasionner quelques difficultés de circulation en raison du stationnement parallèle qui contraindra les automobilistes à bloquer la route quand ils effectueront leur créneau.
On ne comprend donc pas comment on peut se passer d’un aménagement prenant en compte les déplacements en vélo et qu’on puisse en rester encore aujourd’hui dans une représentation du tout voiture. Surtout ici, quand on voit l’intérêt de tous et notamment des touristes qui apprécient Portiragnes pour sa plage, le canal du midi et sa piste cyclable leur permettant un minimum de déplacements en voiture.
De plus, l’avenue du Mûrier est le premier accès à la plage de la Redoute, l’accès historique et peut-être le plus fréquenté, et le plus symbolique parce qu’il donne le ton de ce qu’on veut faire de notre station et de notre ville et montre la manière dont on aborde les enjeux environnementaux.

Il est dommageable, donc, pour nous tous, Portiragnais que l’agencement de l’avenue du Mûrier en reste à une vision passéiste des déplacements et de l’aménagement.
Certains, sans doute arguerons que nous ne savons pas ce que nous voulons : « vous vous insurgez contre la voie douce de la ZA du Puech et ensuite vous reprochez l’absence de piste cyclable au Mûrier. »
Non cela n’est pas contradictoire bien au contraire : nous n’étions pas contre la voie douce, nous étions contre son calendrier et nous nous opposions à cette vision parcellaire qui fait agir au coup par coup sans que soit mis en œuvre un programme cohérent établissant les priorités.
Les travaux et les places de parking créées sur l’avenue du Mûrier, au contraire, nous conforte dans ce que nous pensions et pensons encore. La majorité municipale ne s’est pas dotée d’une vision d’ensemble de l’aménagement de Portiragnes et elle agit en répondant à des besoins ou à des intérêts qui parfois nous échappent et restent mystérieux.

 

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir