On évoquait dans notre Lettre de décembre la question des enjeux environnementaux et la possibilité de bénéficier un prochain jour du label « zérophyto ».
Si on en croit la note n°10 de la synthèse de présentation du Conseil Communautaire Hérault Méditerranée du 27 février 2017, la réflexion autour des enjeux environnementaux n’est pas une priorité (n’est pas pour demain la veille) puisque l’assemblée délibérante est invitée à autoriser le président à signer les bons de commandes pour les lots suivants :
Lot 1 «désherbant» pour un montant estimatif de 20 000 € HT,
Lot 2 «fongicides et insecticides» pour un montant estimatif de 34 000 € HT,
Lot 3 «engrais» pour un montant estimatif de 15 000 € HT,
Visiblement les habitudes sont bien enracinées et les représentations de l’environnement restent très conservatrices… Il serait temps de modifier nos pratiques et de laisser pousser quelques mauvaises herbes.
Beaucoup de villes ont pris conscience des enjeux et n’utilisent plus de désherbant ou de fongicides. Certaines d’ailleurs vont encore plus loin et végétalisent de nouveau les rues, les trottoirs et les murs ; acceptent la flore spontanée mise à mal par « la manie du tout propre » et du « tout bétonné » des années 50 qui ont fait de l’usage des pesticides et autres produits chimiques une pratique courante.
Depuis les choses ont bien changé.
Nous savons maintenant que ces produits sont nocifs, nuisent à notre santé, altèrent et polluent les cours et les nappes d’eau et affectent la biodiversité.
On est donc forcément en colère de voir notre Communauté d’Agglomération poursuivre ces achats et refuser de changer de méthode en nous débitant : « Tout va très bien Madame la Marquise...Tout va très bien, tout va très bien… »
Zerophyto (Faut pas rêver)
- Écrit par Collectif