Nicole Ferroni, humoriste et chroniqueuse sur France inter s’épatait, lors d’une interview « du côté bulldozer de ce quinquennat ». Ce qu’il faut traduire par Macron empile les réformes à grande vitesse.
Nous étions prévenus. Il s’agit pour lui et son gouvernement d’aller le plus vite possible pour faire de la France, où s’exerce encore quelques résistances, une des places fortes du libéralisme à l’égal de l’Allemagne dont il se sert de guide et de modèle. Macron a lancé une machine de guerre qui se mène au nom d’une théorie, celle du ruissellement et dont les objectifs sont de livrer aux appétits des « grands groupes », une France entièrement libéralisée. Le qualificatif de « président des riches » n’est donc pas usurpé et beaucoup de Français perçoivent les premiers effets de cette politique qui offre au Medef toute satisfaction et creuse les inégalités.
En six mois, Macron n’a pas lésiné et on percevra bientôt plus nettement comment toutes ces mesures prises s’articulent autour de deux idées : réduire la redistribution des richesses et réduire les services publics à sa partie congrue. La question est de savoir comment s’opposer à ces forces qui dépassent le gouvernement « Macron » et trouver l’espoir comme les perspectives d’un changement possible.
En somme, il faut qu’en 2018, nous agissions pour l’émergence d’un mouvement fort. Cela sera difficile à réaliser sans « rompre avec nos peurs » et sans se battre pour que la « République devienne réellement indivisible, laïque, démocratique et sociale » Car, sans que nous y prenions suffisamment garde, l’idée républicaine qui s’exprime, entre autres, à travers les services publics est remise en cause de façon pernicieuse par tous les groupes de pression qui ne recherchent que leur intérêt particulier.
L’urgence de cette bataille se mesure, entre autres, à l’accroissement de la pauvreté, ici, en France* et dans le monde mais aussi à la dégradation environnementale et climatique.
Cette urgence est certainement plus difficile à ressentir à Portiragnes, où beaucoup d’entre nous vivent plutôt bien dans un cadre privilégié.
Pour autant, il est nécessaire de juger notre action individuelle comme collective à cette aune.
Et là , on sait que nous pouvons faire beaucoup mieux à Portiragnes, dans les domaines de la démocratie, de la redistribution, de la transition énergétique et environnementale comme de la laïcité. Pour cela, il faut changer de vision et faire preuve de quelque courage. Aujourd’hui, nous sommes loin du compte… mais nous pouvons toujours en faire le vœu pour 2018.