2017 ne sera pas qu’une année électorale avec les présidentielles, ce sera aussi l’année où les compétences de l’eau et l’assainissement et celles du tourisme seront transférées à l’agglomération Hérault Méditerranée. Ainsi, Portiragnes, comme toutes les communes perdra de nouvelles compétences et se videra, petit à petit, de son potentiel d’action et de choix. Ces transferts vont dans le même sens que la primauté de l’Europe sur les Etats et la création de super-régions. A chaque fois ce sont les citoyens qui en font les frais. Primo parce qu’on les éloigne et les exclue des centres de décision politique. Secundo parce que les institutions perdent de leur légitimité au profit d’organisations technocratiques fonctionnant sur le modèle libéral de l’entreprise.
Au niveau Portiragnais, nous vivons quotidiennement cette décomposition démocratique sans que personne n’y trouve rien à redire. C’est aussi simple que 2 + 2 font 4. Jamais le conseil municipal n’est invité à discuter et à se positionner sur les dossiers et décisions prises à l’agglomération même si elles peuvent être lourdes de conséquences pour tous. Jamais le conseil municipal ne reçoit d’informations sur les décisions et les projets votés au conseil communautaire. Les deux instances se juxtaposent sans passerelle entre elles. Est-ce une spécificité portiragnaise ? Non pas uniquement. Ce sont les pouvoirs donnés aux agglomérations et le mode de scrutin électoral qui en sont, déjà, en premier lieu la cause.
Pour autant, il est possible d’inventer des outils et des moyens de contrecarrer cette évolution dont nous ressentons tous les effets négatifs et dangereux tant au niveau local que national.
Des communes ont déjà mis en œuvre une réelle démocratie participative.
Il en va de même en ce moment, dans la mobilisation et le combat contre la loi El Khomri, et ailleurs en Europe. Le mouvement de contestation composé de jeunes, de travailleurs, d’ouvriers, de citoyens qui refusent cette loi inique et illégitime prend de l’ampleur et emprunte de nouveaux chemins démocratiques, où ce qui importe est de sortir de la résignation et de l’impuissance ; de reconquérir son avenir.
A une longueur des présidentielles, gageons que ce mouvement dépassera les stratégies électorales et se traduira par une volonté réelle de changement et de réappropriation politique.

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