Suite à la rencontre citoyenne que nous avons organisée en novembre et à l’article du Midi-libre qui en rendait compte, Mme le Maire a demandé un droit de réponse dans le même journal.
Dommage que dans celui-ci, Mme le Maire n’ait pas répondu sur le fond.
Beaucoup d’élus jusque dans les communes avoisinantes (Vias, par exemple) ont pris conscience de la nécessité de conforter la démocratie représentative fortement remise en cause par de nombreux Français qui se retrouvent de moins en moins dans le fonctionnement politique de notre pays, préférant s’abstenir ou se détournant des hommes politiques pour lesquels ils ont une défiance grandissante.
Cette prise de conscience a incité ces élus, à mettre en œuvre une gestion communale impliquant davantage leurs concitoyens.
Selon les approches et les volontés politiques, cela prend des formes différentes allant des commissions extra-municipales, des conseils de quartier, des conseils consultatifs, des conseils citoyens et de la votation citoyenne,…
Ces élus pensent qu’il est urgent d’agir et de ne pas rester « planter » sur une vision trop conservatrice de la démocratie représentative en raison des enjeux et des dangers nés d’une désaffection du politique.
A Portiragnes, pour l’heure, Mme le Maire a fait le choix contraire revenant même en arrière par rapport à ce qui avait été mis en place lors du mandat précédent. Comme chacun a pu le constater, plus de commission municipale, plus de commission extra-municipale, excepté celle de la sécurité dont on ne sait à quoi et à qui nous la devons.
N’en déplaise à Mme le Maire, c’est un fonctionnement plus démocratique que nous réclamons avec insistance et pour lequel nous nous battrons avec les moyens à notre disposition, puisqu’il faut le rappeler, nous sommes minoritaires au sein du conseil et qu’aucun pouvoir coercitif ne nous a été donné pour l’obtenir.
Se battre pour obtenir une démocratie plus participative n’est ni un « crime de lèse-majesté », ni un manque de sens civique ou morale, bien au contraire.
Et si nous voulons que soit mise en œuvre cette démocratie, dans laquelle, les élus des listes minoritaires soient pris en compte et non systématiquement écartés ou méprisés c’est que nous pensons qu’il en va de l’intérêt de notre commune, qui a tout à gagner d’une confrontation des points de vue organisée et institutionnalisée notamment pour répondre du mieux possible aux choix à faire au cours de ce mandat.
Il est dommageable de penser que chercher à s’informer, émettre un avis, faire des propositions, apporter des corrections ou avoir un point de vue différent soient considérés comme étant nocif au bon fonctionnement de la gestion de la commune.
Nous avons été élus et notre rôle comme notre devoir sont de nous investir au sein du Conseil municipal et nous regrettons que les trois temps autour desquels, l’action municipale se construit soient squeezés en raison de craintes irraisonnées.
Trois temps qui sont : la réflexion, la prise de décision et enfin l’action.
C’est sur le premier temps, à travers les commissions et la concertation des Portiragnais, là où il est possible de s’exprimer que s’élaborent l’intérêt public et le bien commun.
Temps devenu de plus en plus indispensable pour satisfaire l’information de nos concitoyens qui ont « un besoin grandissant de savoir ».
Notre collectivité a intérêt à faire vivre une participation citoyenne qu’elle soit institutionnelle ou moins cadrée et un peu plus conflictuelle.
C’est ce sur quoi, entre autres, nous continuerons d’œuvrer en tant qu’élus et en tant que citoyens Portiragnais.