Lors de ses vœux et pour le repas des anciens madame la Maire a appelé à plus de vivre ensemble et plus d’implication dans la vie associative. Ces vœux restent de l’ordre de l’incantatoire car, même si les outils sont limités, rien n’est fait pour favoriser le mieux vivre ensemble en particulier par une politique d’urbanisation réfléchie et orientée.
Prenons un exemple : celui du lotissement qui devrait bientôt sortir de terre derrière le domaine Saint Victor : c’est un ensemble immobilier comprenant deux lots. Le premier comporte trois parcelles et le seconde 27 logements individuels groupés avec un seul accès sur l’avenue du 22 Aout. Heureusement la parcelle qui longe la départementale est boisée et classée. Elle devrait restée préservée au moins jusqu’en 2020 date à laquelle le PLU sera révisé.
D’abord ce nouveau quartier aurait pu être plus ouvert (même si ce type de lotissement est à la mode à Portiragnes) en ne le clôturant pas et en l’intégrant davantage au voisinage. En particulier en créant « une voie douce » pour permettre le passage des piétons et des cyclistes des rues Roger Alquier et René Glaussel vers l’avenue du 22 Aout et le plan de la bascule pour accéder au « cœur de ville » sans passer par la départementale D37E15.
Ensuite, on aurait pu prévoir, depuis déjà de nombreuses années, et pas seulement au cours des mandats de Madame Chaudoir, le caractère remarquable de ce terrain. La Mairie aurait dû en faire l’acquisition ou du moins l’inclure dans les zones de préemption. En effet c’est le seul espace vert encore disponible dans le centre du village. De plus il jouxte la cave Tessier, propriété de la Maire. La proximité des futures habitations limitera considérablement le potentiel de ce bâtiment.
Sans politique d’urbanisme cohérente et réfléchie, le village continuera à se développer de façon anarchique rendant le cœur de ville de moins en moins attractif et convivial. Le seul espace de vivre ensemble ayant laissé sa place au chantier du futur « centre administratif ».
Ci-dessus, le plan de masse d’un des lotissements signés par le service de l’urbanisme de Portiragnes le 20 décembre 2017. L’autre n’apparaît qu’en délimitation des parcelles. Comme l’indique le permis de construire, les hauteurs des futures constructions sur ce second permis ne sont pas définies.
Ci-dessus, ce qu’on aurait pu prévoir : un espace vert au coeur du village, adossé à la parcelle boisée où se refugient de nombreux oiseaux, un boulodrome, un city-stade, quelques logements et la jonction entre deux voies sans issue.