PETASSAGE EST LE PREMIER MOT que l’on apprend lorsque l’on s’installe dans le Sud venant de contrées lointaines, c’est-à-dire du nord de la Loire. Ce mot est un concept à lui tout seul, une organisation du travail tournant volontiers le dos au taylorisme. Ce sont les rustines de goudrons parsemant nos routes, les fissures des murs rafistolées tant bien que mal, etc… etc… Jusqu’à présent étaient plutôt concernés les services techniques des collectivités locales, qui par souci d’économie et en « attendant » des travaux plus globaux (rénovation de rue, reconstruction d’un mur dans les normes…) paraient au plus pressé. Cependant l’attente peut durer des années, comme pour la route de Vias par exemple. Mais voilà que les services publics s’y mettent aussi. Restrictions budgétaires, privatisation de certaines interventions, baisse drastique des effectifs… Bref la liste des causes est longue comme un jour sans pain. Et les conséquences sont, elles, désastreuses ! C’est ainsi que la rue de la Fauvette à Portiragnes a eu droit à un pétassage totalement psychédélique. Il est bon de se remémorer que pétassage est un mot Occitan qui signifie réparer, raccommoder, repriser… Eh bien, la rue de la Fauvette dans sa totalité a eu la joie de découvrir l’ensemble du concept, dont la photo ci-dessous ne donne qu’un faible aperçu. En fait trois compteurs de particuliers alimentent l’ensemble de la rue. Non seulement certains pavillons sont traversés de câbles aériens mais la rue également, à moins de trois mètres du sol. Certes, un bandeau rouge “ Danger de Mort ” accolé dessus prévient tout camion à l’entrée de la rue, enfin… une fois qu’il est déjà engagé ! Le câble se raccordant au compteur d’un particulier a également droit à son bandeau rouge… Franchement rassurant, non ? Cela fait déjà quelques temps que c’est ainsi, le provisoire s’éternise.
Au passage, en effectuant des recherches sur Internet, nous avons appris que le prix moyen du m2 rue de la Fauvette était de 2.883 € (sic!) Mais cela c’était avant…

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