Cet été, on a assisté à l’émergence de manifestations portées par de nouvelles associations de commerçants ou par des commerçants euxmêmes. Nous comprenons parfaitement la création de ces animations qui contribuent à faire vivre Portiragnes–plage pendant la saison touristique et permet dans le même temps de faire vivre chacun des commerces, notamment dans un contexte économique difficile et tendu. Nous ne pouvons qu’applaudir à ces initiatives.
Pour autant, nous craignons leur multiplication surtout, si elles ne sont pas cadrées par une politique publique du tourisme. Quoi de plus dangereux, en effet que de voir ces initiatives prises dans une spirale inflationniste, qui, au final, se retournerait contre elles. Chaque commerce, chaque association, chaque entreprise est en droit de réclamer les mêmes conditions et opportunités que les autres pour se développer. Si chacun est livré à sa seule initiative pour s’attacher une clientèle au porte-monnaie vide et limitée dans ses possibilités de consommation, on va vite créer (un climat délétère) de vives tensions entre les uns et les autres. Et dans un calendrier inextensible, les  manifestations se superposeront inévitablement, perdront de la lisibilité et deviendront hautement concurrentes entre elles.
Au final, ce laisser-faire sera dommageable pour tous les professionnels du tourisme. Une solution serait sans aucun doute que l’Office du tourisme travaille de concert avec les professionnels regroupés autour d’Unions de commerçants ou d’associations du même type. Mais pour cela il faudrait que celles-ci soient ou réactivées ou en état de « marche ».

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